mercredi 13 mars 2024

Loups ils sont - Leur retour en France

En 2014, LAEO France a rejoint CAP Loup, un collectif de 40 associations unies pour agir en faveur de la protection du loup, pour assurer la présence de l’espèce en France et permettre la cohabitation entre le loup et les activités humaines. 

Devant la multiplication des offensives menées contre la protection du loup par des représentants du monde agricole, du monde de la chasse et par certains responsables politiques de l’État ou de la Commission européenne qui souhaite modifier le statut de protection du loup au sein de l'Union, ces associations se sont regroupées pour agir de façon commune et avec plus d’efficacité en faveur de la protection du loup en France. 

Noëlle Saugout, fondatrice de LAEO France

Le 6 mars 2024, à la demande du Comité des activités sociales interentreprises de la SNCF de Paris-Est, LAEO a donné une conférence devant adultes et enfants venus en apprendre davantage sur la présence du loup en France. 

Basée sur le livret Loups ils sont - Leur retour en France, de Ghislaine Letourneur, la conférence donnée par Noëlle Saugout et Célia Chevallier, a souligné l'importance des loups pour le bon développement de la biodiversité. 

Les explications données concernant le comportement général de l'espèce, que ce soit à l'intérieur de la meute ou en présence des activités humaines, ont suscité de nombreuses questions, principalement concernant le pastoralisme (l'élevage pratiqué sur des pâturages, et la relation entre les troupeaux et les milieux exploités)

 Notre invité Thierry Decouttère, conservateur et berger bénévole pour le Conservatoire d'espace naturel, a conquis la salle en alimentant la conférence d'anecdotes diverses et variées.

 

Thierry, Pascale, Noëlle, Célia et Isabelle

L'équipe de LAEO remercie Pascale Bomin, la responsable des 6 bibliothèques de Paris-Est, et Isabelle Prévieux, la bibliothécaire du CASI de Château-Thierry, pour leur chaleureux accueil et l'intérêt qu'elles portent à la cause des loups. 

Article de Noëlle Saugout-Septier 

Membre des JNE 

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lundi 17 avril 2023

Journée mondiale des blaireaux (15 mai)

 

Petit mammifère carnivore de la famille des mustélidés, le blaireau est un animal craintif et essentiellement nocturne.
Sociables, les blaireaux sont capables de créer d’immenses galeries dans lesquelles il leur arrive de cohabiter avec des chauves-souris. C'est la raison pour laquelle
MELES, l’association de protection des blaireaux, a lancé le programme national Chiroterrier afin d’éviter que cette espèce soit détruite par les déterreurs ou les engins forestier.

Une journée mondiale a été créée le 15 mai par l’ASPAS, car c'est ce jour-là que s’ouvre la saison de déterrage de blaireaux dans plusieurs départements de France
Appelée vénerie sous terre, cette chasse traditionnelle reste l’une des pratiques les plus cruelles qui soient
.
Une fois extirpés de leur terrier à l'aide de grosses pinces, les blaireaux sont exterminés. Or des blaireautins peuvent encore se trouver dans les terriers.
C’est à partir de cet argument que l’ASPAS et d’autres associations ont pu obtenir de nombreuses suspensions et annulations d’arrêtés préfectoraux devant les tribunaux.

Dans plusieurs pays européens, le blaireau est aujourd’hui protégé.
Il est temps qu’en France, une campagne de protection soit mise en place pour cette espèce considérée, à tort, comme nuisible.

Contact : Noëlle Saugout
Fondatrice de LAEO France
Membre des JNE

 

 L’Association d’Écologie coOpéraive

Fondée par le docteur honoraire Lawrence Anthony en 2004

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vendredi 2 décembre 2022

Bony au refuge de l'Arche

Depuis 2014, LAEO France contribue au sauvetage des animaux sauvages détenus dans les zoos d'Ukraine (lions, ours, loups) pour les placer dans des habitats décents, respectant leurs conditions de vie.

En 2019, LAEO se tourne vers le Refuge de l'Arche, le sanctuaire français spécialisé dans le sauvetage d'animaux exotiques abandonnés ou saisis, pour lui proposer d'accueillir des ours ukrainiens. Malheureusement, l'enclos des plantigrades qui héberge déjà deux ourses, Martha, Zoé et bientôt Bony, est au complet.

Après la rencontre avec le directeur du refuge, Yann Huchedé,  un lien se crée entre les deux associations. C'est la raison pour laquelle LAEO continue à soutenir le refuge de Château-Gontier, en Pays de la Loire.

L'HISTOIRE DE BONY

Après avoir été forcé durant dix ans à se produire en spectacle, Bony a été confié au Refuge de l'Arche. 

Il a quitté sa cage étroite en béton pour un lieu adapté à ses besoins, en pleine nature.

Dès son arrivée, il y a trois ans, il a été soigné pour des blessures dentaires.
Bien qu'il souffre toujours de stéréotypies (comportements répétitifs sans fonction apparente), symptômes de son traumatisme passé,
Bony profite à présent d'un environnement verdoyant et d'une retraite bien méritée.

Le Refuge de l'Arche qui, depuis sa création en 1968 par Christian Huchedé, a sauvé des milliers d'animaux (1260 en 2021), a besoin de notre soutien pour la prise en charge de leurs protégés. 

À titre d'exemple, l'alimentation, les soins et l'entretien de Bony reviennent à 3 500 € par mois en moyenne

Pour participer au sauvetage d'animaux sauvages maltraités, cliquer ici

Pour signer le manifeste en faveur de la cause animale, cliquer ici.

 MERCI DE VOTRE SOUTIEN !


   
 


Article de Noëlle Saugout
Membre de LAEO et des JNE

 
 
 


 









 






 



mercredi 12 octobre 2022

La vérité sur la chasse à courre


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chasse à courre, à cor et à cri – également appelée vènerie – consiste à traquer, à l'aide d'une meute de chiens, un animal sauvage (lièvre, renard, sanglier, chevreuil, cerf...) jusqu'à épuisement avant de le « servir », c'est-à-dire le tuer à l'arme blanche. 

Le corps de l’animal est ensuite jeté aux chiens lors d'un rituel codifié, la curée.  Sa tête est conservée comme trophée, ses pattes coupées et offertes à des invités méritants. 

Les chasseurs gardent parfois quelques morceaux (selon l'état de l'animal). Chaque année, la France autorise ce divertissement, hérité de l’Ancien Régime, du 15 septembre au 31 mars selon l’article L. 424-4 du Code de l’environnement. Rappelons que la période du brame débute également à la mi-septembre. Pendant un mois, le cerf est particulièrement vulnérable : uniquement animé par la recherche d’une partenaire, il perd son instinct de fuite vis-à-vis de l’homme. À cet égard, 91 % des Français souhaitent que les animaux soient protégés de la chasse en période de reproduction (sondage Ipsos, 2021).

En matière de souffrance animale, le professeur Bateson – biologiste émérite, expert en zoologie et en éthologie, et membre de la prestigieuse Royal Society – établissait en 1997, à la demande du National Trust, un rapport sans appel.
En comparant les échantillons de sang d’un cerf élaphe abattu au fusil (la même espèce qu’en France) avec celui d’animaux morts durant une chasse à courre, on trouve une forte concentration de cortisol et des dégâts au niveau des globules blancs. Autrement dit, les animaux souffrent d'un énorme stress physiologique et psychologique au cours de la traque. Ces dommages sont même supérieurs à ceux d'animaux blessés par balle et mourant des jours plus tard. La poursuite par les chiens leur impose des contraintes allant au-delà même des limites normales supportées par leur espèce. Parmi les cerfs qui parviennent à échapper à la meute, beaucoup gardent des séquelles et certains meurent quelques heures plus tard d’une intoxication du sang.

Pour les grands animaux (cerfs et sangliers), la mise à mort se fait traditionnellement à la dague ou à l'épieu, afin d’offrir un combat physique entre le maître d’équipage et l'animal, digne des récits de chasse traditionnels du Moyen Âge. Les blessures infligées aux pattes symboliseraient le renoncement de la victime, agenouillée face à son bourreau, avant d’être mise à mort. Quant aux petits animaux (lièvres, chevreuils, renards et lapins) ils sont la plupart du temps massacrés par les chiens, égorgés ou déchiquetés, avant qu’un veneur (chasseur) n’ait le temps d’intervenir.

Pour arriver à leurs fins, les chasseurs ont recours à des chiens de chasse, triés et créancés (sélectionnés pour chasser un seul type de gibier) pour un rôle technique et précis. Éléments centraux de cette pratique, ils sont à ce titre considérés comme des outils. Lorsqu’ils ne sont pas en chasse (la plus grande partie du temps), ils vivent entassés en chenil. Les plus vieux ou les moins performants sont abandonnés à des chasseurs à tir ou tout simplement euthanasiés. Durant les traques, les chiens courent jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres, quasiment sans s’arrêter ni boire, avant d’être chargés dans une camionnette et ramenés au chenil. Il arrive très souvent que des chiens soient perdus ou abandonnés en forêt après une chasse, ils errent alors pendant plusieurs jours sur le bord des routes avant d’être, dans le meilleur des cas, ramassés par un habitant. En 2017, à Compiègne, un chien de meute est resté trois mois dans un quartier de la ville, nourri par les riverains, avant d’être récupéré. En chasse, les chiens sont en première ligne de tous les dangers : précipités dans les ronciers, traversant des rivières ou des étangs glacés, emmenés sur des routes fréquentées par des véhicules, ils sont forcés d'affronter les animaux traqués qui luttent pour leur survie, et nombreux sont estropiés, éventrés et tués par les sangliers et les cerfs. Chaque année, des chiens de meute, considérés comme de simples dégâts collatéraux, meurent sans même que la chasse ne s’arrête.

Quant aux chevaux, harnachés dans des vans, ils attendent des heures durant avant d’être lancés dans une longue course, le plus souvent sans échauffement. Ils s’efforcent de suivre le rythme saccadé de la traque, entre sprints et longs moments d’attente, stressés par la meute. Le samedi 24 novembre 2018 à Rambouillet, un cheval de 18 ans est mort d’un arrêt cardiaque en pleine chasse. Beaucoup meurent ainsi de « coup de sang ». Bon nombre de veneurs ne sont pas des cavaliers chevronnés. Ils apprennent juste les bases de l’équitation afin de pouvoir participer aux chasses. Leurs équipements sont inadaptés et brutaux : éperons trop enfoncés, coups de cravache multipliés, mors à effet de levier sévères, équipement mal ajusté, entraînements contraignants…

Cette chasse concerne une infime minorité des chasseurs de notre pays, la majorité d’entre eux y étant d'ailleurs opposée. On recense en France 400 équipages (10 000 pratiquants, 30 000 chiens et 7 000 chevaux) dans 70 départements. Ils réussissent une prise toutes les quatre chasses au cours des 18 000 journées où ils envahissent les campagnes. Cette pratique, qui n'a donc rien d'une « tradition populaire », ne peut même pas se prévaloir de servir à la « régulation des espèces ».

Au-delà des problèmes éthiques et des souffrances animales, la chasse à courre est par ailleurs une source d’incidents et d’insécurité, en forêt et dans les zones périurbaines voire même urbaines. En raison des accidents de la route, d’animaux poursuivis à travers les propriétés privées et jusque dans les centres-villes, des incivilités envers des promeneurs et d’animaux domestiques tués par des meutes, les frictions avec les citoyens ne cessent d'augmenter.
Les quelques arrêtés municipaux interdisant le passage des chasseurs en zone urbanisée sont souvent bafoués et l'ordre public troublé. La population accepte de moins en moins de telles pratiques et les oppositions avec les chasseurs sont de plus en plus récurrentes.

La chasse à courre est interdite dans de nombreux pays européens. Après l’Allemagne en 1952, la Belgique en 1995 et l’Écosse en 2002, l’Angleterre et le Pays de Galles ont interdit en 2005 la chasse à courre sur leur territoire. Notre pays est devenu le terrain de jeu des équipages de ces pays.

Plusieurs propositions de loi ont déjà été déposées à l'Assemblée nationale, toutes sensibilités confondues : en 2005 par l'Union pour un mouvement populaire (UMP), en 2013 par les membres du groupe écologiste ou en 2018 par la France insoumise. En 2017, une proposition de loi a également été déposée au Sénat sur ce même sujet. Pourtant, aucune avancée n'a été obtenue jusqu'ici.

Comme 77 % des Français, dont 71 % sont des ruraux (sondage Ifop, 2022), les signataires de cette pétition réclament l'interdiction totale et définitive de la chasse à courre, un loisir aujourd'hui dépassé, inutile et cruel, qui va à l'encontre de la reconnaissance scientifique des animaux comme êtres sensibles. Il s’agit là également de respecter la volonté d’une très large majorité de Français et donc d’assurer le bon fonctionnement de la démocratie.

Hélène Thouy
Avocate au Barreau de Bordeaux et femme politique


lundi 1 août 2022

Le loup et le berger

Crédit photo NoëlleS
Il n'est pas rare d'entendre des bergers se plaindre qu'un loup leur a soustrait un mouton.
Ne serait-ce pas plutôt au mouton de se plaindre de ne pas avoir été suffisamment bien protégé ?

Il est en effet du devoir du berger d'enfermer son troupeau dans un enclos sécurisé. Il doit disposer de chiens de garde adéquats, comme les Patous (ou Montagne des Pyrénées) et la clôture devrait mesurer au minimum 1,20m de hauteur.

Qui plus est, le berger est indemnisé de 80 à 520 euros par tête en fonction du sexe et de l’âge du mouton. "Une somme supérieure à la valeur marchande des ovins", peut-on lire dans le site du gouvernement.

En réalité, le loup n'a qu'une petite part de responsabilité concernant la mortalité accidentelle des animaux d'élevage : sur les 7,5 millions d'ovins que compte le cheptel français, seul 0,08% est victime du loup chaque année, soit 7 000 têtes. En comparaison, 400 000 moutons, selon France Nature Environnement, meurent de maladies, d'accidents dans les alpages, de la foudre.

De plus, sachant que la moitié des moutons français finissent dans le circuit de l'équarrissage et que 5 millions sont tués chaque année, dont plus de 80 % sont des agneaux de moins d'un an, l'objectif de l'éleveur est in fine, la mise à mort de ses bêtes.

" Si la prédation fait partie du cycle de la vie, ce que l'humain fait subir aux animaux pour le simple plaisir de ses papilles gustatives est aberrant, immoral et monstrueux," affirme Stéphanie Noël, co-fondatrice du Sanctuaire La Garie.
 
En conclusion, le loup n'est en aucun cas la bête noire du berger. Cette espèce, protégée par la Convention de Berne, a toute sa place dans le paysage de France. 

Il est non seulement utile dans l'épanouissement de la biodiversité, mais comme tout être vivant, il doit être respecté pour ce qu'il est.


Article de Noëlle Septier-Saugout
Fondatrice de LAEO France
Membre des JNE et de CAP Loup


vendredi 8 juillet 2022

Sanctuaire La Garie


Situé à Saint-Laurent, entre Toulouse et le parc national des Pyrénées, le sanctuaire La Garie est un refuge pour les animaux de ferme rescapés.

Créé en 2017 par Stéphanie Noël, ex-comédienne et présidente de l'association Le Geste de La Garie, ce domaine de 55 hectares dispose d'une ferme rénovée  où les animaux recueillis vivent en toute tranquillité.

 

Le sanctuaire a, entre autres objectifs, la sensibilisation à la cause animale. Si celle des animaux de compagnie s'est généralisée, il n'en est pas de même pour les animaux d'élevage dont les conditions de vie sont pourtant inadmissibles. 

Même si les éleveurs respectent leurs bêtes, ils les conduisent à l'abattoir.

" Notre consommation de viande, que l'on pense à tort être impérative pour nos besoins en protéines et autres éléments essentiels, nécessite que l'on maintienne en permanence 20 animaux en élevage pour chaque citoyen. En  France, on tue tous les ans plus d’un milliard de poules, de vaches, de cochons, de canards ", explique l'association Le Geste de La Garie.

N'étant pas subventionné, le sanctuaire est financé par ses fondateurs et par l'activité de l'écolodge

Pour les aider, il est possible de parrainer l'un des 70 animaux présents (gallinacés, ovins, bovins, félins, etc) ou de devenir bénévole.

 

LAEO et le sanctuaire La Garie unis dans un même objectif :

le respect de l'animal, de son bien-être et de son droit à la vie.

 

Article de Noëlle Septier-Saugout
Fondatrice de LAEO France
Membre des JNE

samedi 25 juin 2022

Stop à l'abandon


Fripouille et Marcel (adoptés dans un refuge)


N'achetez pas, adoptez !

 

Voilà la devise qu'il faut intégrer à cette Journée internationale contre l'abandon des animaux de compagnie.

Célébrée le dernier week-end de juin, juste avant les grands départs en vacances, elle a pour objectif d'alerter le grand public et les institutions dans l'espoir d'éradiquer ce problème.

Chaque année, plus de 100 000 animaux sont abandonnés, dont 60 % l'été.

Au quotidien, près de 300 associations de défense animale se mobilisent afin de recueillir les laissés pour compte et leur trouver une famille d'accueil.

 Aujourd’hui, plus que jamais, mobilisez-vous à nos côtés contre ce fléau.
Contribuez à nos actions via HelloAsso.
 

Avec LAEO, dites STOP À L'ABANDON.