mardi 22 octobre 2024

Trafic d'animaux sauvages

Pesant jusqu’à 21 milliards d’euros par an, le commerce illégal d’espèces sauvages est considéré comme l’une des activités transnationales les plus lucratives au monde (source Interpol). Les cornes de rhinocéros, par exemple, sont revendues entre 50 et 70 000 euros le kilo. Si le braconnage des rhinocéros est un problème bien connu de la population, la pêche et l’exploitation forestière illégales, moins médiatisées, rapportent quelques 40 à 120 milliards d’euros supplémentaires.

L’Asie est la plaque tournante du commerce de la faune et des produits issus d’animaux, utilisés dans la médecine traditionnelle. Sur le plan médical, l’efficacité de bon nombre de ces traitements est limitée. Pourtant, de nombreux animaux en voie de disparition (pangolins, félins, rhinocéros) continuent d’être utilisés pour la fabrication de remèdes traditionnels.

Quant aux animaux exotiques vendus comme animaux de compagnie, la demande est si lucrative qu’ils sont souvent arrachés à leur habitat pour se retrouver en captivité. Non seulement ils souffrent pendant le transport, incapables de manger, de se déplacer et de se comporter comme dans la nature, mais le braconnage de ces animaux (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) dévaste leurs populations partout dans le monde.

Utilisation des produits issus des animaux


– L'ivoire d'éléphant est recherché pour la fabrication de bijoux et d'ornements ;

La corne de rhinocéros, symbole de richesse, est transformée en objets d'art ou en manche de dague. Elle est principalement utilisée dans la médecine traditionnelle asiatique ;

L'os de tigre est utilisé pour fabriquer du vin fortifié (à forte teneur en alcool), des porte-bonheur et des objets décoratifs. La médecine traditionnelle chinoise s’en sert également pour les prétendues vertus de leurs organes ;

– Les os de lion et de léopard sont utilisés pour remplacer les os de tigre dans le vin fortifié et pour la fabrication de bijoux. Leur fourrure est destinée à la décoration intérieure ;

– La bile d'ours sert à soigner la fièvre, le foie ou à stimuler la virilité ;

Les pangolins, ces mammifères les plus trafiqués au monde, sont menacés d’extinction car leurs écailles sont destinées à la médecine traditionnelle et la viande consommée comme un mets délicat. Leurs populations ont diminué de plus de 50 % au cours des 20 dernières années ;

Les guépards et de nombreuses autres espèces sauvages, capturés dans la nature, sont vendus comme animaux de compagnie et transportés sur de longues distances vers les marchés du Moyen-Orient. On estime que seul un guépard sur six arrive sain et sauf mais, faute de soins et d'une nourriture appropriée, les survivants meurent dans les 2 ans ;

– Les oiseaux colorés sont enfermés dans des cages en guise d’ornements ;

Les poissons exotiques sont conservés dans des aquariums. Seulement 50% des espèces capturées survivent au transport ;

Les reptiles et les serpents sont utilisés comme animaux de compagnie exotiques. Depuis 2021, tous les serpents répertoriés en France métropolitaine sont protégés ;

– Les hippocampes sont séchés et utilisés dans la médecine traditionnelle ;

– Les tortues sont consommées et leur carapace utilisée dans la médecine traditionnelle ;

– Le corail peut orner les aquariums, être transformé en médicament ou en bijoux ;

Les bois rares, comme le palissandre, sont abattus pour fabriquer des meubles et des objets.

 CITES et législation

 

Crédit photo Noëlle Saugout

Fondée en 1973 par 80 pays, la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), également appelée Convention de Washington, est un accord signé par l’Union européenne et 82 pays pour faire en sorte que les espèces sauvages faisant l'objet d'un commerce international ne soient pas surexploitées.

La Conférence des Parties (COP) de la CITES se réunit chaque année pour suivre l'application de la Convention qui s’avère difficile. En conséquence, la criminalité liée aux espèces sauvages continue de sévir.

Le commerce illégal d'espèces sauvages est généralement géré par des syndicats du crime organisé. La législation et l'application de la loi sont nécessaires pour endiguer la vague de cette activité criminelle, connue pour financer d'autres entreprises illégales telles que le commerce d'armes, le trafic de drogue et d'êtres humains, et le terrorisme. Il est donc extrêmement important d’y mettre un terme.

Le niveau élevé de braconnage à l'échelle internationale a de nombreuses conséquences telles que :

– le déséquilibre des écosystèmes entraînant la perte d’autres espèces,

– la diminution ou disparition des populations d’espèces (éléphants, coraux) provoquant un déséquilibre et un effondrement des écosystèmes. La dégénérescence d’habitats entiers peut mettre en danger toutes les formes de vie de cet écosystème ;

la baisse du tourisme international affecté négativement par la perte d’espèces charismatiques (tigres, orang-outans), laissant les communautés dans des conditions économiques aggravées par manque de dollars touristiques.

Solutions au commerce illégal d’espèces sauvages

Bien que la législation soit l’outil le plus puissant pour y mettre un terme, il existe d’autres moyens par lesquels nous pouvons contribuer à enrayer cette activité cruelle.

Les « campagnes de démarketing » sont des initiatives éducatives pour empêcher d’utiliser et d’acheter des produits provenant du braconnage. De nombreuses campagnes sont menées au Vietnam et en Chine, par exemple, pour informer que la corne de rhinocéros n’a pas de vertus médicinales. Lorsqu’elles sont menées sur place, elles peuvent être très efficaces, car elles informent les consommateurs sur les fausses vertus thérapeutiques de ces produits d’origine animale. Les principales parties prenantes, comme les fabricants de vêtements ou de bijoux, peuvent également être contactées et encouragées à cesser de vendre ce genre de produits.

Ensemble, nous pouvons donner une voix aux animaux sans voix et empêcher la disparition de plantes et d'arbres rares, en leur offrant la protection dont ils ont besoin.

Les solutions d’Écologie Coopérative


Lawrence Anthony et Nana, la matriarche (1999)

"Nous sommes tous responsables de notre famille, de nos amis et de notre travail, mais la vie ne se résume pas qu’à ça. Nous devons remettre la nature au centre de notre existence et comprendre que cela n’est pas un idéal noble, mais un élément essentiel à notre vie. » Dr Lawrence Anthony, fondateur de LAEO.

 

Consciemment ou non, chaque être vivant essaie de se préserver et d’améliorer ses conditions de vie afin de perdurer. Comme aucun individu ou espèce ne peut survivre sans la coopération d’autres individus ou espèces, mieux nous protégerons la planète, meilleur sera notre potentiel de survie. C'est ce que nous appelons « l’écologie coopérative™ ».

Il s’agit d’un phénomène naturel : si les animaux, les plantes et tout ce qui nous entoure sont en bonne santé, nous ne nous en porterons que mieux. Lorsqu’un impact négatif affecte notre environnement, il est important de comprendre la situation pour agir. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons sensibiliser à l’un des problèmes majeurs de la biodiversité : le braconnage et la vente illégale d’animaux sauvages conduisant à l’extinction de nombreuses espèces et finançant de nombreuses autres activités criminelles.

Il existe de nombreuses façons d’enrayer ces fléaux. Au-delà du démantèlement par la police des réseaux de criminalité organisée, nous pouvons adopter certains comportements qui peuvent contribuer à protéger la faune sauvage :

– Signalez toute activité suspecte aux autorités locales ;

Adoptez vos animaux de compagnie et confiez les animaux errants dans des refuges ou des sanctuaires appropriés ;

– Pour les passionnés d’aquariophilie, optez pour des poissons d’élevage, certifiés par des labels respectueux de l’environnement ;

– En vacances, évitez les souvenirs à base de plantes ou d’animaux de la région ;

– N’achetez aucun produit issu d’animaux (ivoire, corail, fourrure, etc.) ;

Utilisez des alternatives éthiques aux produits testés sur les animaux ;

– Respectez les espaces naturels et participez aux journées de ramassage de déchets ;

Enseignez aux enfants le respect des animaux et de la nature ;

– Devenez ambassadeur d’Écologie Coopérative.

L'ambassadeur d’Écologie Coopérative

Un ambassadeur d’Écologie Coopérative est une personne qui donne le bon exemple en appliquant les principes d’écologie coopérative dans sa propre vie et qui explique ce concept aux autres en les encourageant à les appliquer.

Le meilleur moyen de faire comprendre une idée est de donner soi-même le bon exemple.

En devenant ambassadeur d’Écologie Coopérative, vous rejoignez une équipe gagnante qui œuvre pour la sauvegarde de l’environnement et pour un avenir durable (s'inscrire ici).

Contact LAEO France
Fondatrice Noëlle Saugout



samedi 12 octobre 2024

Commerce de l'ivoire et braconnage

 L’IVOIRE

Ou l’origine du destin tragique des éléphants.

L'éléphant d'Afrique est le plus gros animal terrestre au monde cependant, malgré ses 6 tonnes, il est loin derrière la baleine bleue (130 tonnes).

Connu pour leur mémoire et leur intelligence, les troupeaux d'éléphants sont des groupes sociaux complexes qui peuvent présenter les mêmes caractéristiques que les humains. 

Ils peuvent par exemple être droitiers ou gauchers, avoir un comportement empathique et prosocial, une période juvénile prolongée, un esprit ludique et une grande curiosité. Les éléphants ont des liens familiaux forts et une structure familiale organisée. Les femelles forment un troupeau dirigé par une matriarche, plus vieille et plus expérimentée. Elles se déplacent ensemble à la recherche de nourriture et d'eau en prenant soin des plus jeunes. Une fois adolescents, les mâles quittent le troupeau familial pour vivre en solitaire et former de petits groupes appelés "troupeaux de célibataires”. Seul le dominant pourra s'accoupler avec une des femelles du troupeau.

Malheureusement, le nombre d'éléphants est en baisse depuis de nombreuses années, tués pour leurs défenses en ivoire. Ces défenses sont en fait de grandes incisives allongées qui leur servent à trouver de l'eau, à arracher l'écorce des arbres et à se défendre. Vitales pour leur survie, ces défenses sont exploitées à des fins commerciales.


Nombre d’éléphants dans le monde

On estime qu’en 1942, il y avait 1,3 million d’éléphants en Afrique. En 2017, un recensement des populations d’éléphants a été effectué dans 18 pays africains, démontrant qu’il n’en restait plus que 352 271.

Rien qu’en 7 ans, entre 2007 et 2014, 144 000 éléphants ont été braconnés, soit 30 % de leur effectif. Plus de 100 éléphants par jour sont tués en Afrique, soit un toutes les 15 minutes

L'ivoire a longtemps fait l'objet d'un commerce important qui subsiste encore sous forme de trafic illégal, malgré le statut de protection dont bénéficient les pachydermes. Facile à sculpter, il est utilisé dans les touches de piano, les boules de billard, les bijoux et les bibelots, les objets religieux et les statues décoratives.


Le commerce de l’ivoire et le braconnage

Les braconniers et les chasseurs ciblent souvent les « tuskers », les éléphants qui ont les plus grandes défenses. Pour parer à ce problème, le gène créateur de défenses est en train de disparaître parmi certaines populations, d’où la naissance d’un grand nombre d’éléphants qui n’en possèdent pas.

Les pachydermes jouent un rôle important dans l’environnement. En tant qu’« ingénieurs de l’écosystème », ils abattent des arbres, créent des savanes, plantent des graines avec leurs excréments et creusent des points d’eau en période de sécheresse.

Figurant en tête des animaux les plus aimés au monde, ils ont été qualifiés d’« espèce charismatique ». Leur déclin dans les zones où ils prospéraient entraîne la perte de nombreux emplois dans l’industrie du tourisme africain.

La situation est encore plus dramatique pour les éléphants d’Asie. En 2002, on estimait qu’il n’en restait que 30 à 50 000, la sous-espèce en danger critique d’extinction étant l’éléphant de Sumatra, avec seulement 2 000 individus.

En 1990, la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) a interdit le commerce de l’ivoire pour tenter de mettre un terme au braconnage de milliers d’éléphants. En 2008, après une période de répit, il a été décidé de procéder à une vente officielle de 102 tonnes d’ivoire, dans l’objectif d’en faire baisser le prix en inondant le marché.  

Non seulement cette stratégie a échoué, mais elle a entraîné une augmentation massive du braconnage d’éléphants : sachant qu’il est impossible de savoir si l’ivoire vendu est obtenu légalement ou non, un marché clandestin parallèle a ainsi pu voir le jour.

En 2022, l’ivoire valait entre 1 000 et 3 500 dollars le kilo, une fortune dans la plupart des pays africains. Il est donc difficile pour les plus démunis de résister à cette activité néfaste, mais lucrative. À grande échelle, ces chiffres sont également attrayants pour les syndicats du crime. 

La majorité de l’ivoire est utilisée en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et en Chine. Le braconnage est souvent pratiqué par des armées de guérilla qui achètent des armes de guerre, raison supplémentaire pour mettre un terme au braconnage et au commerce de l’ivoire.


Lawrence Anthony et la matriarche Nana (1999)
 

 

L'impact désastreux de la chasse

Les éléphants sont chassés depuis le XIVe siècle. Cette pratique a atteint son apogée avec la colonisation, à la fin du XIXe siècle, lorsque les chasseurs venus d’Europe ont tué des millions de bêtes.

Autrefois, les troupeaux d’animaux sauvages étaient abondants car les peuples autochtones, gardiens de la faune, vivaient en harmonie avec la nature. Les Européens, surpris par la richesse de la faune sauvage, ont commencé à organiser des safaris. À lui seul, un chasseur pouvait tuer 1 000 éléphants dans sa vie. Aujourd'hui, on estime que 100 millions d'animaux sont abattus chaque année par des chasseurs, en ne comptant que les permis enregistrés. Il est difficile d’obtenir le montant exact car certains organismes sont réticents à communiquer leurs chiffres.

 Aujourd’hui, la chasse est une industrie très lucrative et représente 100 milliards d’euros rien que dans l’Union européenne. Elle est généralement promue comme une méthode d’exploitation durable pour la faune sauvage et comme une source de revenus pour les communautés situées autour des réserves. Des études récentes ont cependant démontré que l’argent n’est pas redistribué aux communautés, mais reste dans les échelons économiques supérieurs, c’est-à-dire chez les propriétaires du terrain ou de la concession.

Étant donné le déclin actuel de la population d'éléphants dû, entre autres, à la perte de leur habitat et au braconnage, il est indispensable d’interdire ce genre d’activité, surtout si l'on considère que les revenus annuels des safaris-photos en Afrique peuvent compenser le coût de la lutte contre le braconnage. Selon le magazine Scientific American, un éléphant braconné a une valeur de 21 000 $. Vivant, il rapporte plus d'un million de dollars à l'économie locale.



Les solutions d’Écologie Coopérative


« Nous sommes tous responsables de notre famille, de nos amis et de notre travail, mais la vie ne se résume pas qu’à ça. Nous devons remettre la nature au centre de notre existence et comprendre que cela n’est pas un idéal noble, mais un élément essentiel à notre vie. » Dr Lawrence Anthony, fondateur de LAEO.

Consciemment ou non, chaque être vivant essaie de se préserver et d’améliorer ses conditions de vie afin de perdurer. Comme aucun individu ou espèce ne peut survivre sans la coopération d’autres individus ou espèces, mieux nous protégerons la planète, meilleur sera notre potentiel de survie. C'est ce que nous appelons « l’écologie coopérative™ ».

Il s’agit d’un phénomène naturel : si les animaux, les plantes et tout ce qui nous entoure sont en bonne santé, nous ne nous en porterons que mieux. Lorsqu’un impact négatif affecte notre environnement, il est important de comprendre ce qui arrive pour agir. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons sensibiliser à l’un des problèmes majeurs concernant la biodiversité : l’éradication des populations d’éléphants pour leur ivoire.

Il existe de nombreuses façons d’enrayer ce fléau. Au-delà des actions juridiques, nous pouvons adopter certains comportements qui peuvent contribuer à protéger les éléphants :

Sensibilisez votre entourage au danger qui pèse sur cette espèce ;

N'achetez pas d’objet en ivoire ;

Ne soutenez aucun établissement détenant des éléphants en captivité, mis à part les sanctuaires et les centres de réhabilitation ;

Évitez les attractions touristiques qui permettent de se promener à dos d’éléphant. Préférez les safaris photo respectueux de la nature et de la faune sauvage ;

Apprenez aux enfants à sauvegarder cet animal en danger d’extinction ;

– Devenez ambassadeur d’Écologie Coopérative.


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mardi 1 octobre 2024

Chasse en captivité des lions

 

Ou comment la chasse en enclos détruit une espèce


Le lion d'Afrique (Panthera leo) est connu à juste titre comme le « roi des animaux ». Pesant plus de 200 kg, il est suffisamment fort pour tuer de grosses proies. Il y a 2 000 ans, plus d'un million de lions parcouraient la Terre, la plupart en Afrique.

Dans les années 1940, la population de lions est tombée à 450 000 individus et n’a cessé de décroître. En 2016, leur nombre était estimé à 35 000, dont 3 500 en Afrique du Sud.

Dans de nombreux cas, les scientifiques attribuent cette diminution à l'étalement urbain qui entraîne la perte de leur habitat. Les lions souffrent également de tuberculose et sont sujets à la contracter. Des tests indiquent que la moitié des lions du parc national Kruger (Afrique du Sud) en sont atteints.


Le commerce cruel de la chasse en enclos

En Afrique du Sud, il existe 300 « fermes à lions » détenant environ 10 000 lions en captivité, en attente d'être donnés en pâture aux touristes.

Enfermés dans des enclos, les lions n’ont aucune possibilité d’échapper aux chasseurs. Les animaux, souvent drogués, sont attirés avec des appâts et le chasseur se contente de tirer. L'espèce étant déjà en déclin, ce commerce menace le patrimoine génétique des lions car ils sont élevés de manière intensive pour fournir plus de félins aux pseudo-chasseurs. Cela comprend souvent la consanguinité qui conduit à des malformations génétiques.

La situation est aggravée par une alimentation inadéquate et le confinement de nombreux animaux dans de petits enclos. En d’autres termes, cette entreprise est conçue pour en tirer un maximum de profits, mais les lions souffrent des conditions de détention, d’une vie contre nature et d’une mort prématurée. C’est un exemple criant de cruauté envers les animaux.

L’histoire commence lorsque, âgé de six semaines, le lionceau est séparé de sa mère pour être élevé au biberon. Cela se fait généralement dans un établissement qui emploie des étudiants étrangers en stage qui pensent élever des lionceaux rejetés par leur mère pour ensuite les relâcher dans la nature. Ces lions ne peuvent jamais être relâchés car, ne connaissant pas les techniques de chasse, ils ne peuvent pas survivre seuls. Il est également dangereux de les relâcher car leur relation contre nature avec les humains les pousseront à revenir vers eux pour être nourris. Si ce n’est pas le cas, leur instinct de prédateurs se réveillera et ils pourront attaquer, voire tuer.

Lorsque le lionceau commence à grandir, ces organismes font payer les touristes pour passer du temps avec eux et les caresser. Cependant, une fois devenus adultes et dangereux, ils sont vendus à des sociétés pour être abattus lors de la chasse en enclos. Ne possédant pas de cicatrices comme leurs cousins ​​sauvages, ces lions sont considérés comme de beaux trophées.

Les interactions avec ces animaux n'ont aucune valeur de conservation. C’est pour cette raison que les élevages de lions pour la « chasse en boîte » sont discrédités dans le monde entier, et les demandes de leur fermeture ne cessent de croître.

Autres menaces

La vente d’os de lion est un commerce en expansion. Les lions, dont les chasseurs ne veulent pas comme trophées, sont tués et leurs os récupérés. Leurs os, très similaires à ceux des tigres, sont utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise et dans le vin de riz, tandis que leurs dents et leurs griffes sont utilisées en bijouterie.

Les solutions d'Écologie Coopérative

  « Nous sommes tous responsables de notre famille, de nos amis et de notre travail, mais la vie ne se résume pas qu’à ça. Nous devons remettre la nature au centre de notre existence et comprendre que cela n’est pas un idéal noble, mais un élément essentiel à notre vie. » Dr Lawrence Anthony, fondateur de LAEO.

Consciemment ou non, chaque être vivant essaie de se préserver et d’améliorer ses conditions de vie afin de perdurer. Comme aucun individu ou espèce ne peut survivre sans la coopération d’autres individus ou espèces, mieux nous protégerons la planète, meilleur sera notre potentiel de survie. C'est ce que nous appelons « l’écologie coopérative™ ».

Il s’agit d’un phénomène naturel : si les animaux, les plantes et tout ce qui nous entoure sont en bonne santé, nous ne nous en porterons que mieux. Lorsqu’un impact négatif affecte notre environnement, il est important de comprendre ce qui arrive pour agir. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons sensibiliser à l’un des problèmes majeurs affectant une espèce en voie d’extinction : la chasse au lion en enclos.

Voici donc quelques solutions pour mettre fin à l’élevage de lions en captivité :

Ne soutenez jamais un établissement qui élève à la main des lionceaux ou qui autorise les caresses ou les selfies avec ces créatures, à moins qu'il ne s'agisse d'un véritable sanctuaire ou d'un centre de réadaptation ;

– Ne soutenez jamais une expérience de promenade avec des lions : ces animaux sont souvent dressés par leurs gardiens avec violence et sont condamnés à une vie de captivité inutile ;

– Ne soutenez jamais une expérience qui consiste à monter ou à s'asseoir sur des animaux sauvages : des moyens extraordinaires sont utilisés pour apprivoiser les animaux et, encore une fois, ils passent toute leur vie à travailler en captivité jusqu'à ce qu'on estime qu’ils ne sont plus utiles et qu’ils soient tués ;

– Aidez les enfants à prendre conscience et à aimer la nature et la faune sauvage ;

Devenez un ambassadeur d’Écologie Coopérative.


L'ambassadeur d’Écologie Coopérative

Un ambassadeur d’Écologie Coopérative est une personne qui donne le bon exemple en appliquant les principes d’écologie coopérative dans sa propre vie et qui présente ce concept aux autres en les encourageant à les appliquer et à en apprendre davantage.

Le meilleur moyen de faire comprendre une idée est de donner soi-même le bon exemple.

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mercredi 29 mai 2024

Le loup - Apprendre à le connaître

 

En 2014, LAEO France a rejoint CAP Loup, un collectif de 40 associations unies pour agir en faveur de la protection du loup en France, assurer la présence de l’espèce et permettre la cohabitation entre les loups et les activités humaines. 

Devant la multiplication des offensives menées contre la protection du loup par des représentants du monde agricole, du monde de la chasse et par certains responsables politiques de l’État ou de la Commission européenne qui souhaite modifier le statut de protection du loup au sein de l'Union, ces associations se sont regroupées pour agir de façon commune et avec plus d’efficacité en faveur de la protection du loup en France. 

Basée sur le livret "Loups ils sont - Leur retour en France", de Ghislaine Letourneur, la conférence donnée par Noëlle Saugout, fondatrice de LAEO France et Thierry Decouttère, conservateur et berger bénévole pour le Conservatoire d'espace naturel, aura lieu à La Ferté-Milon, le 22 juin 2024

 

Article du 29 juin 2024 (Claude Bousson - L'Union)

 

 

Écrit par Noëlle Saugout
Membre des JNE

Contact : www.laeo.fr



 

mercredi 13 mars 2024

Loups ils sont - Leur retour en France

En 2014, LAEO France a rejoint CAP Loup, un collectif de 40 associations unies pour agir en faveur de la protection du loup, pour assurer la présence de l’espèce en France et permettre la cohabitation entre le loup et les activités humaines. 

Devant la multiplication des offensives menées contre la protection du loup par des représentants du monde agricole, du monde de la chasse et par certains responsables politiques de l’État ou de la Commission européenne qui souhaite modifier le statut de protection du loup au sein de l'Union, ces associations se sont regroupées pour agir de façon commune et avec plus d’efficacité en faveur de la protection du loup en France. 

Noëlle Saugout, fondatrice de LAEO France

Le 6 mars 2024, à la demande du Comité des activités sociales interentreprises de la SNCF de Paris-Est, LAEO a donné une conférence devant adultes et enfants venus en apprendre davantage sur la présence du loup en France. 

Basée sur le livret Loups ils sont - Leur retour en France, de Ghislaine Letourneur, la conférence donnée par Noëlle Saugout et Célia Chevallier, a souligné l'importance des loups pour le bon développement de la biodiversité. 

Les explications données concernant le comportement général de l'espèce, que ce soit à l'intérieur de la meute ou en présence des activités humaines, ont suscité de nombreuses questions, principalement concernant le pastoralisme (l'élevage pratiqué sur des pâturages, et la relation entre les troupeaux et les milieux exploités)

 Notre invité Thierry Decouttère, conservateur et berger bénévole pour le Conservatoire d'espace naturel, a conquis la salle en alimentant la conférence d'anecdotes diverses et variées.

 

Thierry, Pascale, Noëlle, Célia et Isabelle

L'équipe de LAEO remercie Pascale Bomin, la responsable des 6 bibliothèques de Paris-Est, et Isabelle Prévieux, la bibliothécaire du CASI de Château-Thierry, pour leur chaleureux accueil et l'intérêt qu'elles portent à la cause des loups. 

Article de Noëlle Saugout-Septier 

Membre des JNE 

Pour nous soutenir ou nous contacter : https://www.helloasso.com/associations/laeo

lundi 17 avril 2023

Journée mondiale des blaireaux (15 mai)

 

Petit mammifère carnivore de la famille des mustélidés, le blaireau est un animal craintif et essentiellement nocturne.
Sociables, les blaireaux sont capables de créer d’immenses galeries dans lesquelles il leur arrive de cohabiter avec des chauves-souris. C'est la raison pour laquelle
MELES, l’association de protection des blaireaux, a lancé le programme national Chiroterrier afin d’éviter que cette espèce soit détruite par les déterreurs ou les engins forestier.

Une journée mondiale a été créée le 15 mai par l’ASPAS, car c'est ce jour-là que s’ouvre la saison de déterrage de blaireaux dans plusieurs départements de France
Appelée vénerie sous terre, cette chasse traditionnelle reste l’une des pratiques les plus cruelles qui soient
.
Une fois extirpés de leur terrier à l'aide de grosses pinces, les blaireaux sont exterminés. Or des blaireautins peuvent encore se trouver dans les terriers.
C’est à partir de cet argument que l’ASPAS et d’autres associations ont pu obtenir de nombreuses suspensions et annulations d’arrêtés préfectoraux devant les tribunaux.

Dans plusieurs pays européens, le blaireau est aujourd’hui protégé.
Il est temps qu’en France, une campagne de protection soit mise en place pour cette espèce considérée, à tort, comme nuisible.

Contact : Noëlle Saugout
Fondatrice de LAEO France
Membre des JNE

 

 L’Association d’Écologie coOpéraive

Fondée par le docteur honoraire Lawrence Anthony en 2004

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vendredi 2 décembre 2022

Bony au refuge de l'Arche

Depuis 2014, LAEO France contribue au sauvetage des animaux sauvages détenus dans les zoos d'Ukraine (lions, ours, loups) pour les placer dans des habitats décents, respectant leurs conditions de vie.

En 2019, LAEO se tourne vers le Refuge de l'Arche, le sanctuaire français spécialisé dans le sauvetage d'animaux exotiques abandonnés ou saisis, pour lui proposer d'accueillir des ours ukrainiens. Malheureusement, l'enclos des plantigrades qui héberge déjà deux ourses, Martha, Zoé et bientôt Bony, est au complet.

Après la rencontre avec le directeur du refuge, Yann Huchedé,  un lien se crée entre les deux associations. C'est la raison pour laquelle LAEO continue à soutenir le refuge de Château-Gontier, en Pays de la Loire.

L'HISTOIRE DE BONY

Après avoir été forcé durant dix ans à se produire en spectacle, Bony a été confié au Refuge de l'Arche. 

Il a quitté sa cage étroite en béton pour un lieu adapté à ses besoins, en pleine nature.

Dès son arrivée, il y a trois ans, il a été soigné pour des blessures dentaires.
Bien qu'il souffre toujours de stéréotypies (comportements répétitifs sans fonction apparente), symptômes de son traumatisme passé,
Bony profite à présent d'un environnement verdoyant et d'une retraite bien méritée.

Le Refuge de l'Arche qui, depuis sa création en 1968 par Christian Huchedé, a sauvé des milliers d'animaux (1260 en 2021), a besoin de notre soutien pour la prise en charge de leurs protégés. 

À titre d'exemple, l'alimentation, les soins et l'entretien de Bony reviennent à 3 500 € par mois en moyenne

Pour participer au sauvetage d'animaux sauvages maltraités, cliquer ici

Pour signer le manifeste en faveur de la cause animale, cliquer ici.

 MERCI DE VOTRE SOUTIEN !


   
 


Article de Noëlle Saugout
Membre de LAEO et des JNE