Crédit photo : Noëlle Septier |
Pourquoi écrire cet énième article sur le végétarisme ?
Simplement pour rappeler que ce mode alimentaire est la seule alternative, que ce soit pour épargner des millions d'animaux ou pour adopter une alimentation plus saine.
La question du respect environnemental est également à prendre en compte : l'élevage intensif des animaux est l'un des modèles économiques - non indispensables - qui a le pire impact sur l'environnement, tant sur le plan climatique que sur la biodiversité (source CIWF). Sans parler des tristes conditions de vie des pauvres bêtes qui finissent à la boucherie.
S'il est difficile de franchir le cap du jour au lendemain, il suffit d'y aller progressivement en bannissant une espèce après l'autre.
L'idéal est de commencer par les mammifères comme le cochon, le cheval - dont l'intelligence est avérée - les bovins, les ovins, puis la volaille, les poissons, et ainsi de suite.
Petit à petit, le goût de la chair animale devient de moins en moins ragoutant. En revanche, la cuisine végétarienne est si savoureuse que l'on finit par la préférer aux plats de viande. J'en parle par expérience !
Outre tous les arguments des personnages célèbres cités ci-dessous, voici celui qui, à mes yeux, remporte la palme :
"les animaux sont mes amis... et je ne mange pas mes amis"
(George Bernard Shaw).
Noëlle Saugout
Fondatrice de LAEO France
CITATIONS
La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux.
Gandhi
En tant qu’être humain, je pense que notre nature profonde nous porte au
végétarisme, ainsi qu’à faire tout notre possible pour éviter de nuire
aux autres espèces.
Dalaï-Lama
Quiconque a entendu les cris d’un animal qu’on tue ne peut plus jamais manger de sa chair.
Tant que les hommes massacreront les
animaux, ils s’entre-tueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne
peut récolter la joie et l’amour.
Confucius
La cause des animaux passe avant le souci de me ridiculiser.
Pourquoi la souffrance d’une bête me bouleverse-t-elle ainsi ? Je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite de
ce qu’elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs
maux.
Émile Zola
Qu’y a-t-il de plus repoussant que de se nourrir continuellement de chair de cadavre ?
Voltaire
J’ai très tôt renoncé à la viande et
un jour viendra où les hommes tels que moi proscriront le meurtre des
animaux comme ils proscrivent aujourd’hui le meurtre de leurs semblables
Victor Hugo
Soyons subversifs. Révoltons-nous contre
l’ignorance, l’indifférence, la cruauté que d’ailleurs ne s’exercent si
souvent contre l’homme que parce qu’elles se sont fait la main sur les
bêtes.
Marguerite Yourcenar
Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine, et augmenter les
chances de survie de la vie sur terre, que d’opter pour une diète
végétarienne.
Albert Einstein
Un jour viendra où l’idée que, pour se nourrir, les hommes du passé
élevaient et massacraient des êtres vivants et exposaient complaisamment
leur chair en lambeaux dans des vitrines, inspirera sans doute la même
répulsion qu’aux voyageurs du XVIème ou du XVIIème siècle, les repas
cannibales des sauvages américains, océaniens ou africains.
Claude Levi-Strauss
La cruauté envers les animaux et même déjà l’indifférence envers leur
souffrance est à mon avis l’un des péchés les plus lourds de l’humanité.
Il est la base de la perversité humaine.
Romain Rolland
Comment pouvez-vous avoir un animal qui vous tienne compagnie et un autre pour le déjeuner ?
Martina Navratilova
J’ai récolté des choux et cueilli des carottes de la terre et j’ai aussi
visité des abattoirs ; ces expériences ne peuvent pas se comparer.
John Robbins
POÈME
Et, pour terminer, un texte de Lamartine décrivant l'horreur de la
mise à mort des animaux, et la sauvagerie de l'être humain envers les
autres formes de vie.
(...) Or ces hommes, enfants ! pour apaiser leur faim
N'ont pas assez des fruits que Dieu mit sous leur main.
Leur foule insatiable en un soleil dévore
Plus qu'en mille soleils les champs n'en font éclore;
En vain comme des flots d'horizon écumant
Roule à perte de vue en ondes de froment :
Par un crime envers Dieu dont frémit la nature,
Ils demandent au sang une autre nourriture.
Dans leur cité fangeuse, il coule par ruisseaux,
Les cadavres y sont étalés en monceaux.
Ils trainent par les pieds, des fleurs de la prairie,
L'innocente brebis que leur main a nourrie.
Et sous l’œil de l'agneau, l'égorgeant sans remords,
Ils savourent ses chairs et vivent de sa mort.
Aussi le sang tout chaud dont ruisselle leur bouche
Leur rend le goût brutal et le regard farouche.
De cruels aliments incessamment repus,
Toute pitié s'efface en leurs cœurs corrompus;
Et leur œil qu'au forfait le forfait habitue
Aime le sang qui coule et l'innocent qu'on tue.
Ils aiguisent le fer en flèches, en poignards.
Du métier de tuer, ils ont fait un grand art.
Le meurtre par milliers s'appelle une victoire,
C'est en lettres de sang que l'on écrit la gloire.
Alphonse de Lamartine (1790-1869), extrait de La Chute d’un ange (1838)
Voici comment Lamartine explique son plaidoyer :
"Ma mère était convaincue, et j’ai gardé à cet égard ses convictions,
que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est
l’une des plus déplorables et des plus honteuses infirmités de la
condition humaine; que c’est une de ces malédictions jetées sur l’homme
par l’endurcissement de sa propre perversité. Elle croyait, et je crois
comme elle, que ces habitudes d’endurcissement du cœur à l’égard des
animaux les plus doux, ces immolations, ces appétits de sang, cette vue
des chairs palpitantes, sont faits pour férociser les instincts du
cœur."
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