mardi 26 avril 2016

La survie des loups en péril

S. Royal continue d’éliminer nos loups

entete-lettre_cap-loup

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 26 avril 2016
Alors que les citoyens et les experts sont contre, la ministre de l’Environnement va autoriser l’abattage de 6 loups supplémentaires. Pourtant, la population de loups est en baisse et 42 ont déjà été tués depuis juillet 2015. Nos associations attaquent cette décision prise contre des animaux protégés et désirés par la majorité des Français. 

Le projet de S. Royal d’autoriser 6 nouveaux abattages avait reçu l’opposition de 90% des 6000 citoyens qui s’étaient exprimés lors de la consultation publique. Les Français sont très majoritairement opposés au tir des loups(1). Le projet d’arrêté avait aussi reçu l’avis négatif du CNPN(2) et du propre conseiller scientifique de la ministre(3)! La réponse de S. Royal à ce rejet massif est d’autoriser, non pas 6 abattages en un seul arrêté, mais 2 abattages par arrêté… 3 fois de suite(4) ! En plus de mépriser les citoyens, la ministre nous prend-elle pour des idiots ?

Ces tirs mettent en péril le bon état de conservation de l’espèce en France. Estimée à moins de 300, la population de loups a stagné voire baissé entre 2014 et 2015, et continuera à baisser au rythme des abattages programmés(5). Le nombre de tirs autorisés entre juillet 2015 et juin 2016 était fixé à 36 par l’arrêté ministériel du 30/6/15, mais ce plafond a déjà été dépassé(6)

Nos associations déposeront un recours au Conseil d’État contre ces décisions, et renforceront leur plainte contre la France auprès de la Commission Européenne. La chasse aux loups dictée par les lobbies agricoles et mise en œuvre par l’État français place notre pays en infraction avec les textes européens qui font du loup une espèce strictement protégée.

L’abattage de ces loups ne fera pas baisser la prédation sur le bétail. Entre 2014 et 2015, malgré une très forte hausse des tirs, le nombre d’attaques sur les troupeaux a même augmenté de 5%(7) ! En cause : le manque de protection des moutons, constaté chaque jour sur le terrain par nos associations(8). L’aberration de cette politique de tirs est même dénoncée officiellement par les scientifiques du CSPNB(9)

La solution pour la cohabitation avec les loups réside dans une amélioration de la protection des troupeaux. Ceci passe par une révision de l’aide financière aux éleveurs, actuellement subventionnés et indemnisés même s’ils ne protègent pas leur bétail.

Les associations de CAP Loup
 
(1) Sondage IFOP ASPAS/One Voice, septembre 2013
(2) Conseil National de Protection de la Nature, 9 février 2016
(3) CAP Loup reçu par le conseiller scientifique de Ségolène Royal, 8 mars 2016
(4) Selon Christophe Castaner, président du Groupe national loup, le 22 avril 2016
(5) Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, étude de mai 2015
(6) CAP Loup : un 44ème loup mort sur un plafond de 36, 4 avril 2016
(7) DREAL Rhône-Alpes, bilan au 31 décembre 2015
(8) Voir les vidéos de l’ASPAS, octobre-novembre 2015
(9) Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité, 13 janvier 2016

samedi 9 avril 2016

Déclaration universelle des droits de l'animal

Préambule


Considérant que tout animal possède des droits.
Considérant que la méconnaissance et le mépris de ces droits ont conduit et continuent de conduire l'homme à commettre des crimes envers la nature et envers les animaux.

Considérant que la reconnaissance par l'espèce humaine du droit à l'existence des autres espèces animales constitue le fondement de la coexistence des espèces dans le monde.

Considérant que les génocides sont perpétrés par l'homme et menacent d'être perpétrés.

Considérant que le respect des animaux par l'homme est lié au respect des hommes entre eux.

Considérant que l'éducation doit apprendre dès l'enfance à observer, comprendre, respecter et aimer les animaux.





Il est proclamé ce qui suit :


Article 1


Tous les animaux naissent égaux devant la vie et ont les mêmes droits à l'existence.




Article 2


1) Tout animal a droit au respect.

2) L'homme, en tant qu'espèce animale, ne peut s'attribuer le droit d'exterminer les autres animaux, ou de les exploiter en violant ce droit : il a le devoir de mettre ses connaissances au service des animaux.

3) Tout animal a droit à l'attention, aux soins et à la protection de l'homme.




Article 3


1) Nul animal ne sera soumis à des mauvais traitements ni à des actes cruels.

2) Si la mise à mort d'un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d'angoisse.




Article 4


Tout animal appartenant à une espèce sauvage a le droit de vivre libre dans son propre environnement naturel, terrestre, aérien ou aquatique et a le droit de se reproduire. Toute privation de liberté même si elle a des fins éducatives, est contraire à ce droit.




Article 5


Tout animal appartenant à une espèce vivant traditionnellement dans l'environnement de l'homme a le droit de vivre et de croître au rythme et dans les conditions de vie et de liberté qui sont propres à son espèce. Toute modification de ce rythme ou de ces conditions qui serait imposée par l'homme à des fins mercantiles est contraire à ce droit.




Article 6


Tout animal que l'homme a choisi pour compagnon a droit à une durée de vie conforme à sa longévité naturelle. L' abandon d'un animal est un acte cruel et dégradant.




Article 7


Tout animal a droit à une limitation raisonnable de la durée et de l'intensité du travail, à une alimentation réparatrice et au repos.




Article 8


L' expérimentation animale impliquant une souffrance physique ou psychologique est incompatible avec les droits de l'animal, qu'il s'agisse d'une expérimentation médicale, scientifique, commerciale ou toute autre forme d'expérimentation. Les techniques de remplacement doivent être utilisées et développées.




Article 9


Quand l'animal est élevé pour l'alimentation, il doit être nourri, logé, transporté et mis à mort sans qu'il en résulte pour lui ni anxiété ni douleur.




Article 10


1) Nul animal ne doit être exploité pour le divertissement de l'homme.

2) Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.




Article 11


Tout acte impliquant la mise à mort d'un animal sans nécessité est un biocide c’est-à-dire un crime contre l'espèce. La pollution et la destruction de l'environnement naturel conduisent au génocide.




Article 12


L'éducation et l'instruction publique doivent conduire l'homme dès son enfance à observer, à comprendre et à respecter les animaux.




Article 13


1) L'animal doit être traité avec respect.

2) Les scènes de violence dont les animaux sont victimes doivent être interdites au cinéma à la télévision, sauf si elles ont pour but de démontrer une atteinte aux droits de l'animal.




Article 14


1) Les organismes de protection et de sauvegarde des animaux doivent être représentés au niveau du gouvernement. Les droits de l'animal doivent être défendus par la loi comme les droits de l'homme.


Déclaration proclamée le 15 octobre 1978 à la Maison de l'UNESCO à Paris