vendredi 20 août 2021

Couleuvre de Mayotte

 

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe la couleuvre de Mayotte,  (Liophidium mayottensis, sur la liste rouge des espèces menacées en France « en danger critique d’extinction » (CR). 

 

Cet animal, mesurant environ un mètre, fait partie des 16 espèces de reptiles protégées par l’arrêté préfectoral (3/12/2018).

Cet arrêté fixe la liste des espèces animales terrestres et tortues marines protégées et les mesures de protection de ces espèces représentées dans le département de Mayotte, et complétant les listes nationales. 

Si cette espèce est déjà protégée ainsi que leurs habitats, elle reste en danger critique d'extinction.
Il est nécessaire, en complément de cette protection réglementaire, de mettre en œuvre des actions afin d’assurer sa conservation à long terme.

C’est pour ces raisons qu’un Plan national d’actions (PNA) en faveur de la couleuvre de Mayotte a été rédigé et propose 14 actions à réaliser sur une durée de 10 ans afin de palier au manque de connaissances sur cette couleuvre, de mise en place de certaines actions de longue durée (compréhension des origines à Mayotte de la peur du serpent, actions de sensibilisation, création d’un conservatoire pour l’étude et la protection de l’espèce).

Le PNA est piloté par la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Mayotte et fait l'objet d'une consultation publique jusqu'au 12 septembre. 

Le CNPN (Conseil national de protection de la nature) a donné un avis favorable au projet de PNA en date du 27 mai 2021 et LAEO soutient ce projet dans sa totalité.

 

lundi 19 juillet 2021

Mobilisation citoyenne contre la maltraitance animale

Crédit photo NoëlleS
Face à l’inertie du Sénat, la Fondation Brigitte Bardot lance un grand mouvement citoyen afin d’imposer l'examen de la proposition de loi* contre la maltraitance animale.

Le 29 janvier 2021, l’Assemblée nationale a en effet adopté cette ambitieuse proposition de loi « visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale ». 

Le sort du texte est maintenant entre les mains du Sénat, mais aucune date n’a été retenue pour finaliser l'adoption de cette proposition de loi d'une importance capitale pour la protection animale.

Attendue par une majorité de Français, l’amélioration de la condition animale ne peut plus attendre. Cette proposition de loi déposée par les députés de la majorité LREM vise entre autres à renforcer les peines pour maltraitance envers les animaux, lutter contre les abandons, interdire l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants, proscrire les élevages de visons et condamner la détention des cétacés en captivité.

Courant mai, l’appel de 30 parlementaires et 43 ONG, à destination du gouvernement dans une lettre ouverte publiée dans les médias, est pour l’instant resté sans réponse. Malgré cette mobilisation collective, le gouvernement, qui s’est pourtant engagé à plusieurs reprises à accorder une meilleure protection aux animaux, ne semble pas enclin à inscrire le texte à l’ordre du jour du Sénat sur les semaines qui lui sont réservées.

Face à ce silence du Sénat et du Gouvernement, la Fondation Brigitte Bardot a décidé de saisir les moyens citoyens à sa disposition en lançant une pétition officielle sur le site du Sénat. Par le biais de cette pétition, nous demandons que la Conférence des Présidents du Sénat convienne d’une date pour l’examen de la proposition de loi, afin qu’elle puisse enfin être votée.

Si 100 000 signatures sont récoltées, les sénateurs devront se saisir de cette proposition de loi.

Cette pétition officielle est 100% sécurisée grâce à l'outil d'identification officiel France Connect. Il assure l'anonymat des signataires et la prise en compte de chaque voix.

Pour signer, cliquer ici.

 

*Proposition de loi contre la maltraitance animale

Le 29 janvier 2021, l'Assemblée nationale a adopté la Proposition de loi "visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale" (texte adopté n°558). Cette Proposition de loi, enregistrée au Sénat sous le n°326, doit faire l'objet d'une étude rapide dans le cadre de la procédure accélérée engagée. Toutefois, au 6 mai 2021, aucune inscription n'a été faite à l'agenda pour débattre de ce texte d'une grande importance, attendu par une majorité de Français comme en attestent plusieurs enquêtes d'instituts de sondages. 
 
Parmi les objectifs de cette PPL figurent : la lutte contre les abandons via un encadrement plus strict de la vente des animaux de compagnie (interdiction de la vente des chiens et chats en animaleries dès 2024) et un renforcement des peines en cas d’abandons, l’interdiction des manèges/carrousels à poneys dans les foires, la fin des animaux sauvages dans les cirques cinq ans après la promulgation de la loi, l’interdiction des spectacles de cétacés en delphinarium (dans un délai de 7 ans pour les dauphins, 2 ans pour les orques), la fin des spectacles itinérants d’ours et de loups, l’interdiction des élevages de visons pour la fourrure dans un délai de deux ans… Certains de ces engagements ayant fait l'objet préalablement d'annonces gouvernementales, en particulier dans le domaine des animaux sauvages captifs. 
 
Nous soussignés appelons les sénateurs (conférence des présidents) à inscrire, dans les plus brefs délais, la Proposition de loi n°326 "visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale"  
 
Christophe MARIE
Fondation Brigitte Bardot


vendredi 16 juillet 2021

Réforme radicale de la chasse

En France, la chasse tue chaque année 45 millions d’animaux sauvages libres ou issus d'élevages (dont 30 millions nés en liberté), sans compter les victimes « collatérales » humaines et animales

La chasse n'est ni un loisir ni un art de vivre!
Et ce n'est pas en remplaçant les termes «tuer» et «abattre» par ceux de « gérer », « prélever » ou « servir » que la pratique en est moins cruelle pour les animaux et moins nuisible pour la nature.

Il est temps qu'une activité si destructrice soit interdite. En attendant, voici 10 points pour réformer cette pratique:

  1. Indépendance de la police de la chasse ;
  2. Interdiction de chasser les espèces en mauvais état de conservation ;
  3. Interdiction de chasser en périodes de reproduction ;
  4. Interdiction des pièges tuants ;
  5. Fin des chasses dites « traditionnelles » (glu, tendelle, déterrage, etc…) ;
  6. Abolition de la vénerie sous terre pour toutes les espèces ;
  7. Abolition de la chasse à courre pour toutes les espèces ;
  8. Abolition de la chasse dans les espaces protégés (Parcs Nationaux, Réserves naturelles, réserves biologiques) ;
  9. 2 jours par semaine sans chasse ni piégeage (dont le dimanche) et l'intégralité des vacances scolaires ;
  10. Visite médicale annuelle obligatoire pour le permis de la chasse avec contrôle de la vue

    Nous, soussignés dont l'association LAEO, demandons aux côtés de l'association One Voice une réforme radicale de la chasse !


Amour de la nature ne rime pas avec destruction, dégradation et souffrance animale, mais avec respect et préservation.

Avec le soutien des personnalités:
Laurent Baheux - Photographe
Fabrice Nicolino - Journaliste
Laurence Parisot - Dirigeante d'Entreprise
Pierre Rigaux - Naturaliste
Franck Sorbier - Grand Couturier et Maître d'Art
Pierre Athanaze - Naturaliste et forestier
Yolaine de la Bigne - Journaliste et auteure
Vincent Munier - Photographe
Paul Watson - Activiste de la cause animale, capitaine de navire
Marc Giraud - Naturaliste et écrivain

 À ce jour, déjà plus de 315 000 signataires ont soutenus cette pétition destinée au Président de la République Emmanuel Macron. 

Pour signer, cliquer ici.

 

vendredi 21 mai 2021

Devenir vegan


NOUS SOMMES CE QUE NOUS MANGEONS

Cet article est la suite logique de celui posté le 9 avril dernier : Être ou ne pas être vegan.
Il donne quelques solutions concrètes et pratiques pour passer à l'acte.

Si la nourriture affecte le comportement, elle affecte également l'environnement.


Les végétaliens le savent bien et c'est la raison pour laquelle ils s'alimentent différemment afin de ne pas porter atteinte à la vie animale, à la planète, à la vie.

 

OUI, NOUS POUVONS NOUS PASSER DE VIANDE 

La viande est nécessaire pour les protéines, indispensables à l'organisme. Or, la liste des inconvénients qu'elle procure dépasse les avantages car elle est bourrée de toxines, difficiles à éliminer. 

Comme la viande est largement supplantée par les légumineuses  et les céréales ; elle n'est donc plus un aliment indispensable à notre survie. Les protéines végétales telles que le soja en contiennent 30 à 40 %, le tofu 10 %, le tempeh (fromage végétal) 21 %.
Les végétaliens ont généralement une bonne hygiène de vie et évitent de fumer, de boire de l'alcool et sont plus souvent au contact de la nature. L'importance accordée aux fruits et légumes est un facteur important d'équilibre : les minéraux, vitamines et anti-oxydants protègent le système immunitaire, et les fibres jouent un rôle positif sur le système cardiovasculaire et digestif. 

 

LES AVANTAGES DU RÉGIME VEGAN

  • Privilégier les légumes et fruits de saison, bio, et les produits complets riches en magnésium
  • Adopter une cuisson saine avec des huiles de1ere pression à froid pour les acides gras
  • Manger des végétaux crus pour leur apport en minéraux
  • Remplacer la viande par des légumineuses et des céréales complètes
  • Réhabiliter le pain complet, favorable au transit intestinal
  • Remplacer le sucre raffiné par de la cassonade, du sucre roux ou du sirop d'agave
  • Favoriser les aromates pour donner plus de goûts aux aliments non gras
  • Utiliser de la levure de bière et du germe de blé, saupoudrés sur les aliments
  • Boire des tisanes, du thé ou de la chicoré à la place du café

 

EXEMPLES DE REPAS

Au petit déjeuner
Jus de fruit ou de légumes, thé ou café de céréales (malte et chicoré), tartines de pain complet ou céréales

Au déjeuner
Entrée  au choix : toutes sortes de salades (germe de soja, salade verte, mixte,), taboulé, pâté végétal,   champignons sauce miso, concombres à la vinaigrette ou au citron...
Plat au choix : blinis de légumes, champignons farcis, légumes à l'étouffé...
Desserts : fruits, gâteau de semoule ou à la carotte, clafoutis aux pruneaux, beignets, crème vanillée, tarte au flan, crème d'avoine aux pommes, crème de châtaigne...

Au dîner
Au choix : potage ou soupe, poivrons farcis au riz complet, omelette, risotto, omelette de tofu au maïs, panade de légumes, riz complet, blé au petits légumes...

De nombreux livres et sites Internet proposent des recettes meilleures les unes que les autres, et pour tous les goûts.

BON APPÉTIT !

 https://www.eleusis-megara.fr/arguments-contre-le-vegetarisme/


jeudi 20 mai 2021

Le puffin des Baléares

CONSULTATION PUBLIQUE 

 Le puffin des Baléares (Puffinus mauretanicus) est considéré comme l’oiseau marin le plus menacé de l’écozone paléarctique occidentale. L’effectif mondial de l’espèce est restreint et décline rapidement. Son statut de conservation est jugé en « danger critique d’extinction » en Europe depuis 2004. L’espèce est protégée en France, inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux et à l’annexe III de la Convention de Berne. 

 Cette espèce est également inscrite à l’annexe I de la Convention de Bonn depuis 2006 et à ce titre doit faire l’objet d’actions concertées entre les États de son aire de répartition (Résolution 8.29 de la Conférences des Parties, novembre 2005). Le puffin des Baléares bénéficie d’un plan international d’actions à la demande de la Commission européenne, élaboré par la Société d’Étude Ornithologique espagnole qui est la représentante de BirdLife en Espagne. 

Ce plan a identifié la France comme l’un des pays devant mettre en œuvre des actions spécifiques en faveur de cette espèce. Bien que cette espèce ne niche pas dans notre pays, la zone côtière d’Occitanie et notamment le golfe du Lion constitue une zone d’alimentation des colonies pendant la période de reproduction. 

Par ailleurs, la France accueille une fraction très importante de la population mondiale de puffins des Baléares en période internuptiale. En effet, plusieurs milliers d’individus séjournent sur les côtes atlantiques et notamment en Bretagne durant cette période. 

Ces deux éléments confèrent à notre pays une responsabilité particulière pour la préservation des sites d’alimentation et de migration de cette espèce. La question de l’opportunité d’un plan national d’action (PNA) en faveur du Puffin des Baléares a fait l’objet d’une consultation du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) le 20 mars 2017 et a reçu un avis favorable de cette instance. 

Le ministère en charge de l’environnement a désigné la DREAL de Bretagne coordinatrice nationale de ce PNA en février 2018 ; cette dernière en a confié la rédaction à l’Office français de la biodiversité. Sachant que les captures accidentelles de puffin des Baléares constituent la principale pression anthropique pouvant contribuer au déclin de l’espèce, un travail important a été mené avec les professionnels de la pêche pour agir avec efficacité. Ce PNA constitue une première en métropole concernant la problématique des captures accidentelles d’oiseaux marins. 

Les résultats du PNA puffin des Baléares sont fortement attendus pour contribuer à améliorer le statut de conservation du puffin des Baléares mais aussi pour alimenter les réflexions futures concernant d’autres espèces et répondre ainsi aux objectifs des directives européennes (directive cadre stratégie pour le milieu marin, directive oiseaux). 

Ce projet de plan national d’action prévu pour s’étendre de 2021 à 2025 a recueilli un avis favorable du Conseil national de la protection de la nature lors de sa séance du 22 octobre 2020 et est à présent soumis à consultation du public pour une durée de 3 semaines, préalable à sa validation formelle par le Ministère en charge de l’environnement.

Tout comme le Conseil national de la protection de la nature, LAEO est favorable à ce plan national d'action pour la sauvegarde du puffin des Baléares.

Pour répondre à la consultation publique, cliquer sur ce lien.

 

samedi 8 mai 2021

Journée mondiale des oiseaux migrateurs

Migration des cigognes (crédit photo NoëlleS)

Comme chaque second samedi du mois de mai depuis 15 ans, cette journée met l'accent sur la nécessité de protéger les oiseaux migrateurs et leurs habitats.

Elle a pour objectif de sensibiliser le monde sur la nécessité d’une coopération internationale pour leur conservation car de nombreuses menaces pèsent sur les oiseaux migrateurs, notamment le braconnage et le commerce illégal des oiseaux.

CHANTE, VOLE, ÉLÈVE-TOI -- COMME UN OISEAU
(Sing, Fly, Soar – Like a Bird!)

C'est le thème de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs en 2021.
Elle est également célébrée le 2ème samedi du mois d’octobre, soit le 9 octobre prochain.

On estime à 50 milliards le nombre d’oiseaux migrateurs parcourant des milliers de kilomètres. La migration des cigognes vers l'Afrique démarre à la saison froide avant de commencer à manquer de nourriture dans leurs régions d'origine.

Elles se déplacent par centaines et font 200 à 400 kilomètres par jour à vol plané, profitant des courants ascendants produits par le réchauffement de la terre.

Les mâles reviennent au mois de février pour trouver l’endroit idéal où nidifier. Les femelles arrivent vers le mois d’avril pour terminer le travail avec du feuillage.

La cigogne blanche fait partie des espèces protégées. Elle est classée comme «Espèce patrimoniale» sur la Liste Rouge des oiseaux nicheurs d’Alsace.


Article écrit par Noëlle Saugout
Fondatrice de LAEO Animal


Contact : LAEO France

L'Association d’Écologie coOpérative fondée par le Dr Lawrence Antony pour la protection de la biodiversité

samedi 24 avril 2021

Journée des animaux de laboratoire


À l’occasion de la 42e Journée mondiale des animaux de laboratoire, le 24 avril 2021, une association lance un appel pour l'adoption de 350 animaux de laboratoire (animaux de compagnie, de ferme et de la faune sauvage), pour leur éviter l'euthanasie.

Le Groupement de réflexion et d’action pour l’animal (Graal), qui organise la réhabilitation d’animaux de laboratoire en France, confie ces animaux à un réseau de structures d’accueil. Pour les animaux de compagnie: chiens, chats, chevaux, rongeurs et poissons. “Cette retraite, c’est la promesse d’une nouvelle vie dans un foyer”, affirme Mme Lheureux.

Quant aux animaux de ferme et les primates, ils pourront être accueillis dans des lieux spécialisés en France et en Europe.

Depuis la première mise en retraite d’une chienne du centre thérapie génique de l’école vétérinaire de Nantes en décembre 2004, le Graal a réhabilité à ce jour plus de 4600 animaux.

Le GRAAL s’engage depuis plus de 20 ans en faveur de la cause animale, grâce à des projets éthiques, innovants et uniques en France.

L'association est à la fois un lieu de réflexion et d’action, où tous les administrateurs sont spécialistes d’un domaine de compétence : vétérinaires, éthologues, juristes, philosophes.

Un exemple à suivre et une association à soutenir !

 

mardi 20 avril 2021

Pas de dressage pour les animaux sauvages

 


"S'il y a bien une chose que je désapprouve, c'est la capture et le dressage des animaux sauvages, que ce soit un éléphant ou un oiseau."

 Lawrence Anthony (1950 - 2012)

 

 

 

Lawrence Anthony, le fondateur de The Earth Organization, est un fervent défenseur de la nature. En reprenant une réserve de chasse pour en faire un sanctuaire pour la faune sauvage où il accueille un troupeau d'éléphants destiné à être abattu, il est surnommé L'homme qui murmurait à l'oreille des éléphants.

En 2003, il part en pleine guerre d'Irak sauver les derniers animaux du zoo de Bagdad.
En réussissant à faire travailler ensemble les Irakiens et les Américains, il accomplit un exploit qu'il raconte dans son livre 
"L'Arche de Babylone".

Puis, c'est pour aller au secours des derniers rhinocéros blancs du Nord qu'il se rend en Ouganda, alors en pleine guerre civile.

Lawrence Anthony est le premier Sud-Africain à recevoir  la médaille du Jour de la Terre. Il a également été récompensé par le Global Nature Fund pour sa contribution à la protection de l'environnement.

lundi 19 avril 2021

Avancées de la condition animale

 


La proposition de loi du 29 janvier 2021 sur les animaux de compagnie et les espèces sauvages, adoptée par l'Assemblée Nationale en première lecture, est un grand pas vers l'humanisation du traitement des animaux.

Elle concerne les abandons, les chats errants, les équidés, les cirques, les delphinarium, les montreurs d'ours et de loups, les élevages de visons pour la fourrure, la zoopornographie et le renforcement des sanctions pénales.

Concernant les abandons, le texte propose sept mesures prioritaires :

1) la création d'un certificat d'engagement et de connaissance de l'animal
2) l'interdiction de vendre des animaux de compagnie en animalerie
3) l'instauration d'une "liste positive" identifiant les espèces non domestiques pouvant être détenues par des particuliers, protégeant ainsi les espèces menacées
4) les ventes en ligne sont limitées aux professionnels
5) l'accueil des animaux trouvés sur la voie publique est accordé aux refuges et passe de 8 à 15 jours
6) la police municipale et les gardes champêtres sont habilités à rechercher les maîtres d'un animal perdu, sans devoir passer par la fourrière
7) les peines pour les sévices graves et les actes de cruauté sont renforcées

Pour les chats errants, les maires ont obligation de les faire stériliser, en partenariat avec les associations de défense des animaux qui bénéficient de fonds prévus à cet effet.

Pour les équidés, les tours de manèges dans les foires, fêtes foraines et autres évènements, tant publics que privés, sont interdits.

Les cirques ont l'interdiction de détenir, commercialiser ou transporter des espèces non domestiques en vue de les présenter au public dans des établissements itinérants. Un délai de 5 ans leur est accordé afin d'organiser l'accueil de ces animaux, mais la reproduction et l'acquisition de ces espèces seront interdites dès promulgation de la loi.

Les delphinarium ont l'interdiction de détenir en captivité, de faire se reproduire et d'acquérir des cétacés pour des spectacles, avec un délai de 7 ans pour replacer les dauphins et de 2 ans pour les orques.

La détention d'ours et de loups en vue de les présenter dans des spectacles itinérants cesse dans un délai de 2 ans après la promulgation de la loi. 

Les élevages de visons d'Amérique et autres espèces non domestiques élevées pour la fourrure doivent fermer.

Les actes zoophiles relèvent depuis 2004 des sévices graves et sont déjà sanctionnés. La proposition de loi élargit les peines à l'enregistrement et à la diffusion d'images zoophiles à 2 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.

Le renforcement des peines pour actes de cruauté et sévices graves passe de 2 à 3 ans, et de 30 000 à 45000 euros d'amende, voire à 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende en cas de faits entraînant la mort de l'animal.

Pour que ces propositions deviennent une véritable loi, la balle est à présent dans le camp du Sénat !

vendredi 9 avril 2021

Etre ou ne pas être vegan...

Crédit photo : Noëlle Septier

Pourquoi écrire cet énième article sur le végétarisme ?
 
Simplement pour rappeler que
ce mode alimentaire est la seule alternative, que ce soit pour épargner des millions d'animaux ou pour adopter une alimentation plus saine.

La question du respect environnemental est également à prendre en compte : l'élevage intensif des animaux est l'un des modèles économiques - non indispensables - qui a le pire impact sur l'environnement, tant sur le plan climatique que sur la biodiversité (source CIWF). Sans parler des tristes conditions de vie des pauvres bêtes qui finissent à la boucherie.

S'il est difficile de franchir le cap du jour au lendemain, il suffit d'y aller progressivement en bannissant une espèce après l'autre. 

L'idéal est de commencer par les mammifères comme le cochon, le cheval - dont l'intelligence est avérée - les bovins, les ovins, puis la volaille, les poissons, et ainsi de suite. 

Petit à petit, le goût de la chair animale devient de moins en moins ragoutant. En revanche, la cuisine végétarienne est si savoureuse que l'on finit par la préférer aux plats de viande. J'en parle par expérience !

Outre tous les arguments des personnages célèbres cités ci-dessous, voici celui qui, à mes yeux, remporte la palme :
"les animaux sont mes amis... et je ne mange pas mes amis"
(George Bernard Shaw).


Noëlle Saugout
Fondatrice de LAEO France

CITATIONS

La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux.
Gandhi

En tant qu’être humain, je pense que notre nature profonde nous porte au végétarisme, ainsi qu’à faire tout notre possible pour éviter de nuire aux autres espèces.
Dalaï-Lama

Quiconque a entendu les cris d’un animal qu’on tue ne peut plus jamais manger de sa chair.
Tant que les hommes massacreront les animaux, ils s’entre-tueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut récolter la joie et l’amour.
Confucius

La cause des animaux passe avant le souci de me ridiculiser.
Pourquoi la souffrance d’une bête me bouleverse-t-elle ainsi ? Je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite de ce qu’elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux.
Émile Zola

Qu’y a-t-il de plus repoussant que de se nourrir continuellement de chair de cadavre ?
Voltaire

J’ai très tôt renoncé à la viande et un jour viendra où les hommes tels que moi proscriront le meurtre des animaux comme ils proscrivent aujourd’hui le meurtre de leurs semblables
Victor Hugo

Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté que d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme que parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes.
Marguerite Yourcenar

Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine, et augmenter les chances de survie de la vie sur terre, que d’opter pour une diète végétarienne.
Albert Einstein

Un jour viendra où l’idée que, pour se nourrir, les hommes du passé élevaient et massacraient des êtres vivants et exposaient complaisamment leur chair en lambeaux dans des vitrines, inspirera sans doute la même répulsion qu’aux voyageurs du XVIème ou du XVIIème siècle, les repas cannibales des sauvages américains, océaniens ou africains.
Claude Levi-Strauss

La cruauté envers les animaux et même déjà l’indifférence envers leur souffrance est à mon avis l’un des péchés les plus lourds de l’humanité. Il est la base de la perversité humaine. 
Romain Rolland

Comment pouvez-vous avoir un animal qui vous tienne compagnie et un autre pour le déjeuner ?
Martina Navratilova

J’ai récolté des choux et cueilli des carottes de la terre et j’ai aussi visité des abattoirs ; ces expériences ne peuvent pas se comparer.
John Robbins

 POÈME

Et, pour terminer, un texte de Lamartine décrivant l'horreur de la mise à mort des animaux, et la sauvagerie de l'être humain envers les autres formes de vie.

(...) Or ces hommes, enfants ! pour apaiser leur faim
N'ont pas assez des fruits que Dieu mit sous leur main.
Leur foule insatiable en un soleil dévore
Plus qu'en mille soleils les champs n'en font éclore;

En vain comme des flots d'horizon écumant
Roule à perte de vue en ondes de froment :
Par un crime envers Dieu dont frémit la nature,
Ils demandent au sang une autre nourriture.

Dans leur cité fangeuse, il coule par ruisseaux,
Les cadavres y sont étalés en monceaux.
Ils trainent par les pieds, des fleurs de la prairie,
L'innocente brebis que leur main a nourrie.

Et sous l’œil de l'agneau, l'égorgeant sans remords,
Ils savourent ses chairs et vivent de sa mort.
Aussi le sang tout chaud dont ruisselle leur bouche
Leur rend le goût brutal et le regard farouche.

De cruels aliments incessamment repus,
Toute pitié s'efface en leurs cœurs corrompus;
Et leur œil qu'au forfait le forfait habitue
Aime le sang qui coule et l'innocent qu'on tue.
Ils aiguisent le fer en flèches, en poignards.

Du métier de tuer, ils ont fait un grand art.
Le meurtre par milliers s'appelle une victoire,
C'est en lettres de sang que l'on écrit la gloire.

Alphonse de Lamartine (1790-1869), extrait de La Chute d’un ange (1838)


Voici comment Lamartine explique son plaidoyer :

"Ma mère était convaincue, et j’ai gardé à cet égard ses convictions, que tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est l’une des plus déplorables et des plus honteuses infirmités de la condition humaine; que c’est une de ces malédictions jetées sur l’homme par l’endurcissement de sa propre perversité. Elle croyait, et je crois comme elle, que ces habitudes d’endurcissement du cœur à l’égard des animaux les plus doux, ces immolations, ces appétits de sang, cette vue des chairs palpitantes, sont faits pour férociser les instincts du cœur."




dimanche 28 février 2021

Le vautour moine


Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire.

Pour ces espèces, le ministère de la transition écologique met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. 

Ces plans visent à coordonner les actions de sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.

C’est le cas du Vautour moine (Aegypius monachus) qui fait à nouveau partie de l’avifaune nicheuse de notre pays grâce à la réussite d’un premier programme de réintroduction engagé en 1992.

Les mesures de protection mises en place, notamment dans le cadre des plans d’actions successifs en faveur de cette espèce, ont permis d’accompagner la réintroduction de l’espèce sur trois secteurs différents, la région des Grands Causses, les Baronnies et le Verdon. Mais avec une population totale de l’ordre de cinquante couples reproducteurs en 2020, l’espèce reste encore très menacée à l’échelle nationale.

En effet, ce grand rapace planeur est exposé à certaines menaces comme les collisions avec les câbles électriques et les éoliennes, les empoisonnements ainsi que les dérangements sur ses sites de nidification.

Afin de consolider le rétablissement de la population de vautours moines en France, un document a été élaboré par la Ligue de Protection des Oiseaux, avec le concours d’un comité de suivi constitué des différents partenaires concernés par l’espèce, et sous la coordination de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Occitanie.

Ce plan d’actions définit une stratégie destinée à favoriser l’implantation durable de cette espèce sur notre territoire et accompagner cette reconquête.

Les principales actions prévoient la réduction des risques de mortalité d’origine anthropique ainsi que la préservation des sites de nidification et des ressources alimentaires. Des mesures destinées à favoriser la connexion avec les autres populations européennes de vautours moines sont également envisagées.

Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis favorable le 18 décembre 2020 sur ce Plan national d’actions (2021-2030). Ses remarques ont été prises en compte.

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mercredi 3 février 2021