jeudi 24 février 2022

Sauvetage des blaireaux

Noëlle Saugout et Virginie Boyaval avec  la mascotte de Meles
Depuis plusieurs années, Virginie Boyaval se consacre au sauvetage de son animal favori : le blaireau.

Il y a 20 ans, elle trouve sur le bord de la route une blairelle blessée et tente de la sauver.

Elle se rend compte que cette espèce mal connue souffre de préjugés et qu'elle est victime d'une chasse inutile car ces animaux ne sont pas comestibles.

 Elle crée Meles, une association qui a pour objectif d'étudier ces mustélidés et de les soigner. 

Elle obtient son certificat de capacité qui lui permet d'ouvrir un refuge et de recueillir non seulement cette espèce, mais également d'autres mammifères sauvages (hérissons, belettes, chevreuils, écureuils, martres, putois, etc.)

Elle filme plusieurs familles de blaireaux dans la forêt de Compiègne. Grâce à ses documentaires, elle sillonne la France pour faire connaître cette espèce et sensibiliser aussi bien les adultes que les enfants. 

Ses études réalisées sur l'impact de la mortalité routière ainsi que sur la cohabitation des espèces animales dans le terrier des blaireaux, comme les chauve-souris et même les renards, sont d'une grande utilité pour la préservation de la nature.

COMMENT AGIR POUR LA SAUVEGARDE DES BLAIREAUX ?

Il arrive souvent de voir des blaireaux gisant au bord des routes. Sachant qu'entre le mois de janvier et début mai, c'est la période des naissances - avec un pic vers le 15 février - il est très important de connaître le sexe de l'animal car, si c'est une femelle allaitante, il peut y avoir des blaireautins orphelins aux alentours.
 
Voici un schéma pour reconnaître le sexe :
la femelle a 3 orifices rapprochés bien visibles sous la queue (poche de la glande subcaudale, anus et vulve) alors que le mâle n'a que les 2 premiers. 
Pour la femelle allaitante, certaines mamelles seront plus grosses que d'autres, sans poils autour, et en les pressant, il peut sortir du lait. 
 
En cas de présence de blaireautins, prévenir d'urgence le centre de sauvetage de la faune sauvage le plus proche car, seuls, ils ne survivraient pas.
 
Virginie Boyaval donnera une conférence le jeudi 24 mars à 18h30 à Blois et le vendredi 25 mars à 20h30 à Nior.
 
 Article écrit par Noëlle Saugout (LAEO ) suite à la conférence de Virginie Boyaval (MELES) le 26 octobre 2021 au centre GEODOMIA.

Contact : virginie.boyaval@gmail.com
06 24 94 35 09