samedi 21 décembre 2019

Le lézard ocellé


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(jusqu'au 19 janvier 2020)

Le Lézard ocellé Timon lepidus (Daudin, 1802) est le plus grand lézard de France. Il est facilement reconnaissable à sa robe parsemée d’écailles noires et jaunes sur le dos et d’ocelles bleus disposés sur trois rangs sur les flancs. Il vit dans des milieux secs de type méditerranéen ouverts (type steppique, garrigues, maquis ouverts, vergers…) pourvus d’abris en réseaux (rochers, blocs, terriers de lapins, fissures…).

On le rencontre également sur des pelouses sèches calcicoles et des dunes grises fixées. La présence d’abris protecteurs est importante : il passe une partie de son temps dans des gîtes.
Il se nourrit principalement d’insectes, d’araignées et de mollusques. Il apprécie également les petits fruits de saisons.
La répartition mondiale du Lézard ocellé englobe seulement quatre pays : le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la France. En France, les populations de Lézard ocellé se répartissent selon trois grands ensembles, une population méditerranéenne, distribuée sur le pourtour méditerranéen et dans la vallée du Rhône, une population atlantique continentale, centrée sur le département du Lot et les départements limitrophes, une population atlantique située sur le littoral, depuis le sud des Landes jusqu’à la Vendée.

C’est un reptile menacé à l’échelle nationale et européenne (inscrit aux listes rouges mondiale et européenne de l’UICN dans la catégorie NT-quasi menacée).
En France, l’espèce a subi un déclin généralisé et de nombreuses populations ont disparu. Elle a été évaluée comme « vulnérable » sur la liste rouge des reptiles de France métropolitaine (2015), « en danger » sur les listes rouges d’Aquitaine (2013), de Midi-Pyrénées (2014) et de Rhône-Alpes (2015), « en danger critique » sur la liste rouge de Poitou-Charentes (2016), et « quasi menacée » sur la liste rouge de Provence-Alpes-Côte d’Azur (2016).
Les menaces pesant sur l’espèce sont principalement liées aux modifications des pratiques agricoles, à la diminution de la ressource en gîtes, à l’urbanisation, aux changements climatiques et à l’impact des animaux domestiques.

Le premier Plan national d’action (2012-2016) en faveur du Lézard ocellé a créé une dynamique générale autour de l’espèce et de ses habitats, ce qui a permis d’améliorer grandement sa connaissance et sa prise en compte en France. Les difficultés de détection de l’espèce ont été identifiées, des formations à la recherche de l’espèce et au suivi des populations, adaptées aux acteurs de terrain, ont permis de produire de nouvelles données d’observation, l’espèce est mieux prise en compte dans les études d’impact et les services instructeurs disposent d’outils et de connaissances nouvelles pour évaluer les dossiers.

Il apparaît cependant nécessaire de continuer à soutenir l’espèce sur l’ensemble de son aire de répartition, et le ministère de la transition écologique et solidaire a décidé de renouveler le Plan national d’action, pour une durée de 10 ans (2020-2029).
Le deuxième PNA fixe trois objectifs spécifiques, déclinés en 14 actions :
  • Acquérir des connaissances visant à optimiser les mesures en faveur de la conservation de l’espèce, avec des actions visant à renforcer les connaissances sur l’espèce (répartition, biologie, écologie, structure génétique), évaluer le statut de conservation, la gestion des habitats et les mesures compensatoires ;
  • Mettre en œuvre des actions de conservation sur les milieux abritant le Lézard ocellé, avec des actions favorisant la protection de nouvelles populations par la désignation de zonages environnementaux complémentaires, actions facilitant la prise en compte de l’espèce par le biais d’outils de porter à connaissance ;
  • Favoriser la diffusion des connaissances sur l’espèce, avec la rédaction et la diffusion de différents guides – guide de gestion des habitats, guide ERC (éviter-réduire-compenser), des formations-actions pour sensibiliser les acteurs du territoire, notamment socio-professionnels, à la prise en compte du Lézard ocellé, et des actions de communication vers le grand public.
L’élaboration de ce document a fait l’objet de nombreux échanges entre les acteurs spécialistes de l’espèce, il est rédigé par la Société Herpétologique de France, sous la coordination de la direction régionale DREAL Nouvelle-Aquitaine.

LAEO est favorable à la protection du lézard ocellé en renforçant les connaissances sur cette espèce, en protégeant les nouvelles populations et en sensibilisant le grand public à sa protection.

Contact : www.laeo.fr

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