samedi 31 octobre 2020

Conservation des libellules

 

La libellule déprimée

Le Plan national d’actions (PNA) en faveur des « Libellules », agit pour la préservation des odonates menacés et de leurs habitats, Il concerne trente-trois espèces de libellules de France métropolitaine.

Le bilan de la mise en œuvre du premier PNA contient des points très positifs (actions de connaissance conduites pour mieux les conserver, actions de conservation, actions de sensibilisation/communication). 

Le PNA a fait l’objet de déclinaisons régionales dans 21 des anciennes régions, et 28 structures locales se sont investies dans sa mise en œuvre. 

Il a été l’occasion d’une amélioration sensible du nombre de données disponibles des espèces concernées (+31,5% d’augmentation via le SINP Système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel). 

Les enjeux « libellules » sont enfin mieux intégrés dans les politiques publiques (Trame verte et bleue, Stratégie des aires protégées, réseau de sites Natura 2000, études d’impact et d’incidence...).

Il convient toutefois de poursuivre et consolider l’effort de conservation de ces espèces et des espèces ajoutées, ainsi que de leurs habitats, leur état de conservation restant préoccupant. 

 

Il est en tout état de cause indispensable de renforcer la préservation des zones humides, qui forment leur milieu de vie.

Les objectifs opérationnels du nouveau PNA2020-2030 sont les suivants :

1) des déclinaisons régionales cohérentes avec les enjeux et politiques de conservation existantes, intégrant une approche biogéographique notamment à l’échelle des bassins versants, en lien étroit avec les objectifs du Plan national d’actions en faveur des zones humides ;

2) la poursuite de la mobilisation des gestionnaires d’espaces naturels dans la coordination et la mise en œuvre d’actions conservatoires favorables aux espèces concernées, en facilitant la prise en compte des libellules dans l’application de la GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) ;

3) l’implication des agriculteurs et des forestiers qui ont un rôle majeur à jouer dans la préservation des espèces visées par ce PNA ;

4) le soutien des réseaux naturalistes dans leur démarche d’amélioration des connaissances, en lien avec l’Inventaire national des odonates et l’exercice de rapportage européen des espèces de la Directive dite habitats-faune-flore, portés par le Muséum national d’histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement ;

5) une implication plus grande des organismes de recherche scientifique dans le suivi des populations des espèces prioritaires (analyse des données d’occurrence notamment, mais aussi pour l’évaluation des modalités de conservation mises en œuvre).

Douze actions sont déployées pour concrétiser ces objectifs.
Le CNPN (Conseil national de la préservation de la nature) a donné un avis favorable au projet en date du 9 juillet 2020 et ses observations ont été prises en compte.

Voir la consultation publique sur ce lien : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/

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